Pourquoi le non verbal prime à l'oral ?

"Nous sommes vus avant d'être entendus". De nombreux formateurs ouvrent leurs sessions en media training ou prise de parole en public avec cette formule. Elle a l'avantage de nous rappeler qu'à l'oral la forme prime souvent sur le fond. En fait, dans les années 70, le chercheur américain Albert Mehrabian a démontré que plus de 90 % de notre communication interpersonnelle passe par le non verbal. De quoi faire perdre leurs repères à tous ceux qui misent uniquement sur la force du message. Il se trouve qu'en France, hormis les travaux universitaires de Guy Barrier, peu de recherches ont été menées dans ce domaine.

En tant que media trainer je me suis formé auprès de trois grands noms du comportement observable : Philippe Turchet pour la Synergologie, Joseph Messinger pour la Programmation Neuro Gestuelle et Jean-Pierre Veyrat pour le Body Speaking. J'en ai tiré la conclusion que l'on ne peut parler de dictionnaire universel des gestes tant le contexte prime. À ceci près que les multiples informations données par la gestuelle et les postures me ramènent sans cesse aux fondamentaux de la psychologie des profondeurs qui régissent chacun d'entre nous : introversion/extraversion, soumission/domination, intuition/raisonnement.

Nos modes de fonctionnement et motivations tels que définis par Jung et Marston à l'origine de l'outil Arc-En-Ciel DISC, se dévoilent à qui sait les observer via les trois V (Visuel, Vocal, Verbal). Il se trouve que le langage du corps contredit parfois la parole. Que vous passiez un entretien d'embauche ou que vous négociez un contrat, savoir décoder les gestes et comprendre leur symbolique vous donne une longueur d'avance. En plus de permettre une lecture plus fine des intentions de nos interlocuteurs, la prise en compte du non verbal dans la communication interpersonnelle permet de choisir les postures adéquates en public. Un atout supplémentaire pour donner à voir une image impactante et qui vous ressemble.